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12 octobre 2020 1 12 /10 /octobre /2020 21:42

Bonjour cher lecteur !

Je crois qu'il y a des choses à dire, des choses à faire, à montrer.

Dire que l'art à sa place dans une civilisation, mais qu'à l'heure actuelle, celle-ci, ou bien les humains n'en ont cure. Alors lis ce court texte d'artiste. Ce texte d'un artiste qui peint, voyage par la culture à travers les âges. C'est encore libre de droit, de consulter ce que les hommes ont produit de mieux par leur labeur, leur pensée, leur opiniâtreté.

Bonne lecture et vue des oeuvres !

 

Exposition Christophe Avella Bagur

Face FS – Les pleureuses 2020.

Le nouveau corpus de Christophe Avella Bagur est singulier. La sous-série des Face Floating Soul inauguré en 2004, est complétée aujourd’hui par Les pleureuses. Cette série d’œuvres est travaillée sur papier à l’encre de chine exclusivement. Pour la deuxième fois en trois ans, avec Face FS Black and White Chaos et Les pleureuses, l’artiste laisse la peinture à l’huile sur toile pour œuvrer sur un support simple, obligeant « un unique trait de pinceau » où la stratification habituelle de la peinture à l’huile devient des transparences et un travail tonal du noir, réalisée avec une économie de moyens et de signes.

Nous sommes en un temps, ou le bon vouloir de l’utilisation d’une technique, d’un matériau par l’artiste, ne doit plus être le fait d’un goût, d’une découverte, d’une nouveauté pour rythmer L’œuvre, mais doit être programmatique, économique, politique. L’art, la culture sont un engagement dans la société, dans un temps et un espace. Produire des pièces dans un continuum artistique sans le souci du monde n’est pas s’engager pour demain. Créer des œuvres doit répondre aussi et maintenant à une morale terrienne prêtant attention à l’impact d’une activité et des déchets.

« Je vois beaucoup d’artiste produisant une grande quantité d’œuvres par an, sans tenir compte de leur impact. Je me dis, est-ce bien responsable de se croire détaché des préoccupations environnementales et de l’impératif qui nous sied pour limiter, s’il est encore temps, la catastrophe écologique à venir ? Si l’artiste, cette conscience parmi les Hommes, n’en a cure, il n’est alors qu’un hypocrite sans conscience de cette superproduction folle. Je ne tiens pas à en faire partie, dussé-je arrêter de peindre, de créer des œuvres si cela est nécessaire. Il faut créer moins et mieux. La production d’œuvres en quantité est-elle légitime ? Faut-il satisfaire l’insatiabilité du spectateur urbain dénaturé ? Ces problématiques ne sont jamais soulevées par les artistes, c’est un problème. La production artistique donne l’impression d’une surenchère sans âme et sans conscience avec la même absurdité qu’un modèle économique de croissance absolue. »

Avec Les pleureuses, nous remontons un court instant l’histoire de l’art avec le peintre Van Der Weyden, lorsque cet artiste peignit une Marie-Madeleine pleurant dans la scène de la piéta du musée du Prado. Le travail est parti de là, en 2014, lors de la série des New Apostles avec deux portraits peints à l’huile de femme pleurant. Aujourd’hui la sous-série Les pleureuses présentent des femmes contemporaines devant nourrir leur famille, ayant un rêve, luttant, changeant de vie, étant les témoins du monde. Elles ne pleurent pas spécialement, elles pourraient avoir des raisons de le faire, mais seul le médium à l’eau de l’encre de chine pleure pour elles sur des fulgurances de grand format.

Adrian Speck, Anthropologue septembre 2020

 

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